“Certaines défaites ont un parfum de victoire” écrivent les Echos dans un article commentant la première résolution climat jamais votée en France, ici à l’Assemblée générale de Total fin mai, et la pression, encore timorée mais bien croissante, des investisseurs sur les grandes majors pétrolières et gazières.
Mais à ceux qui se demandent si les acteurs financiers sont moteurs du changement ou s’ils ne font que l’accompagner, il faudra malheureusement rappeler que certains en sont encore à le bloquer. Ainsi des manigances en coulisse auxquelles se sont livrés certains actionnaires pour contrer cette résolution ou encore du programme de rachat d’actifs de la Banque centrale européenne qui soutient des entreprises comme Shell, Total et Fortum dont la filiale Uniper vient d’ouvrir une nouvelle centrale à charbon en Allemagne.
Public, privé, le constat est le même : nous sommes à un moment charnière de la lutte contre les dérèglements climatiques et la perte de biodiversité. Mais si le climat est désormais un incontournable des discussions, il reste le parent pauvre des décisions.
Lucie Pinson, fondatrice et directrice générale