Les yeux rivés sur l’élection américaine, nous partageons l’espoir de la défaite de Donald Trump et de l’arrivée au pouvoir d’une administration Biden plus ambitieuse en matière climatique. Si nous redoutons l’instabilité qui peut découler de cette élection, il est important d’affirmer notre détermination à lutter contre les dérèglements climatiques, et ce quelle qu’en soit son issue.
L’année 2020 n’est pas encore achevée mais déjà le renforcement de la tendance des acteurs financiers à engager à aligner leurs pratiques sur les objectifs de l’Accord de Paris est claire. Le nombre de politiques qui concernent les énergies fossiles ne cesse d’augmenter, en Europe comme aux Etats-Unis et en Asie. Mais on ne peut s’en satisfaire. Leur qualité est déplorable et, à ce jour, aucune ne répond à l’urgence d’enrayer le développement des énergies fossiles.
Lors du Climate Finance Day fin octobre, le Ministre de l’Economie et des Finances français, Bruno Le Maire, a à raison appelé les acteurs financiers français à ne pas se contenter des premières mesures sur le charbon - dont on attend encore, comme il l’a souligné, qu’elles soient harmonisées et alignées sur les meilleures pratiques - mais à s’atteler immédiatement aux nocifs gaz et pétrole non conventionnels. Nous soulignons qu’il est désormais temps de réguler, mais nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui sur un point : nous avons tout à gagner à aller beaucoup plus loin beaucoup plus vite.
Lucie Pinson
Fondatrice et Directrice Générale, Reclaim Finance
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