Le forum virtuel de Davos s’est achevé sur un consensus : « nous devrions agir », « faire quelque chose » face à l’aggravation de la catastrophe climatique, la perte incontrôlée de biodiversité, la montée des inégalités et les risques d’instabilités économiques et financières. Le Président Emmanuel Macron a réitéré son appel à rompre avec le consensus de Washington pour instaurer un nouveau consensus, celui de Paris, centré notamment sur la lutte contre les inégalités et les dérèglements climatiques. Mais pour la feuille de route, il faudra attendre…
Ce n’est pas non plus du côté des annonces de la Banque centrale européenne ou de BlackRock qu’il faut se pencher pour trouver du concret. Alors que 2021 doit être l’année de l’action pour la biodiversité et le climat, les leaders économiques et politiques multiplient les effets d’annonce et les engagements à très long terme, sans rien changer à leurs opérations quotidiennes qui, elles, nous propulsent à un monde à plus de 4°C.
Une fois n’est pas coutume, l’espoir vient des Etats-Unis où l’administration Biden semble vouloir rattraper son retard. Parmi les multiples annonces de la semaine dernière se trouvent l’arrêt des subventions aux énergies fossiles. Biden ira-t-il jusqu’à suivre le Royaume-Uni qui a annoncé la fin des soutiens publics pour de nouveaux projets d’énergies fossiles à l’étranger alors que la France, elle, s’est engagée à n’y mettre pleinement un terme qu’en 2035 ?
Il faut l’espérer car l’atteinte des objectifs climatiques de l’Accord de Paris se fera à une condition : laisser les fossiles dans le sol.