92 organisations européennes – dont Reclaim Finance – demandent à la Commission Européenne de revenir sur le contrat qui confie un travail sur l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la réglementation européenne à Blackrock. Le plus grand gestionnaire d’actifs au monde investit lourdement dans les énergies fossiles et s’est déjà opposé à un renforcement des critères environnementaux. Miné de conflits d’intérêt, ce contrat met en danger les ambitions de verdissement et décarbonation de la finance.

Avec plus de 6 000 milliards de dollars en gestion, Blackrock est le plus grand gestionnaire d’actifs au monde. Il est le plus grand investisseur dans les énergies fossiles avec plus de $87.3 milliards investis en actions et investit dans de nombreuses banques qui financent ses énergies. Pour les seuls développeurs de charbon, BlackRock détient $17.6 milliards d’actions et d’obligations.

Ayant des intérêts significatifs dans les énergies fossiles comme dans les banques qui devront se mettre en adéquation avec la réglementation ESG et ayant par le passé exercé son influence pour s’opposer à cette réglementation, le risque de conflit d’intérêt est majeur.

Les 92 signataires soulignent que le rapport de Blackrock risque d’être fortement biaisé et donc de compromettre l’ambition de la stratégie européenne en faveur de la finance durable.

Reclaim Finance insiste sur le fait que l’ampleur des activités de Blackrock lui donne la capacité de baisser ses tarifs lorsqu’il est candidat à un contrat public et de bénéficier ensuite – par le biais de la réglementation – des fruits de son travail sur le reste de son activité. Il s’agit là d’un “trust” ou quasi-monopole qui devrait inquiéter, d’autant que Blackrock devient de plus en plus présent dans les affaires publiques dans le contexte de crise actuelle.

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