Avec une capacité d’exploitation d’acier de 99,21 millions de tonnes par an, ArcelorMittal est la plus grande entreprise sidérurgique du monde, détenant 4,49% de la capacité d’exploitation d’acier dans le monde. ArcelorMittal était le deuxième plus grand producteur d’acier au monde en 2021, avec 79,26 millions de tonnes d’acier produites cette année.
Le secteur de l’acier représente environ 7 % des émissions mondiales de GES et 11 % des émissions mondiales de CO2. La décarbonation du secteur de l’acier est essentielle pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. En tant que l’une des plus grandes parties prenantes de l’industrie sidérurgique, ArcelorMittal a un rôle clé à jouer pour faire pression en faveur des bonnes solutions pour décarboner l’industrie. Cependant, la stratégie climatique de l’entreprise présente des lacunes importantes, selon l’évaluation de CA100+, avec des objectifs à moyen terme qui ne sont pas alignés sur l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, aucun objectif à court terme et aucun engagement à décarboner ses dépenses d’investissement.
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En outre, l’entreprise semble avoir adopté une stratégie de décarbonation à deux vitesses, en développant des projets d’hydrogène vert en Europe et au Canada, mais en continuant à construire et à développer de nouvelles installations à base de charbon dans d’autres parties du monde. En Inde, par exemple, la société a commencé à construire deux nouveaux hauts fourneaux consommateurs de charbon. S’appuyer sur des technologies non encore éprouvées de captage, d’utilisation et de stockage du carbone tout en continuant à développer des installations à base de charbon dans les pays du Sud est un pari risqué, car aucune percée majeure n’est en vue pour ces technologies. Cela remet en question l’alignement des choix technologiques de l’entreprise sur ses engagements climatiques.Pour les institutions financières qui s’engagent dans le secteur de l’acier, ce webinaire est l’occasion de discuter de la stratégie climatique d’ArcelorMittal, d’analyser ses failles et de proposer des pistes d’avenir.
Nous nous concentrerons sur ses plans de décarbonation à deux vitesses et sur la façon dont ses récents choix technologiques dans le Sud, en particulier en Inde, ne sont pas en phase avec la stratégie de décarbonation de l’entreprise. Nous entendrons également des groupes environnementaux d’Afrique du Sud, où ArcelorMittal est le troisième plus gros pollueur du pays, nous parler de leur mobilisation pour pousser l’entreprise à revoir ses ambitions à la hausse et à adopter une stratégie climatique ambitieuse à l’échelle mondiale.
