Le 5 novembre 2021, la Banque d’Angleterre (BoE) publiait son approche de « verdissement » de son programme d’achats d’actifs du secteur privé (CBPS). Si le CBPS est de taille modeste – environ 20 milliards de livres – cette mesure jette les bases de l’approche climatique de la Banque d’Angleterre et est susceptible d’influencer d’autres banques centrales qui envisagent des mesures similaires, comme la Banque centrale européenne (BCE). Malheureusement, alors que la politique de la Banque d’Angleterre contribuerait à une sortie progressive du charbon alignée avec les objectifs de l’Accord de Paris, elle ne s’oppose pas au développement des énergies fossiles et ne couvre pas toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Note : En janvier 2022, Yannis Dafermos et al ont publié une recherche explorant les limites de l’approche de la BoE à travers une analyse quantitative. Elle montre que – notamment en raison de la « neutralité du marché » – elle « ne peut pas réduire la représentation des activités à forte intensité carbone », « peut paradoxalement conduire à ce que certaines entreprises à forte intensité carbone bénéficient d’un meilleur traitement que les entreprises respectueuses de l’environnement », et « ne va pas réduire de manière substantielle l’intensité carbone moyenne du portefeuille CBPS ». Ces conclusions sont largement alignées avec notre analyse publiée pour la première fois en novembre 2021.

Lire notre analyse en anglais