Green Central Banking Scorecard 2022

22 novembre 2022

Les banques centrales et les régulateurs financiers opèrent actuellement dans un contexte de crises multiples qui se chevauchent. Les risques physiques aigus liés au changement climatique se matérialisent à l’échelle mondiale, les impacts les plus graves étant observés dans les pays du Sud. Les sécheresses, les inondations, les incendies de forêt et les vagues de chaleur ont fait des ravages dans les vies humaines et les écosystèmes naturels, ce qui a eu un impact considérable sur la stabilité des prix (Caswell, 2022). Le prix de la « dépendance du monde aux énergies fossiles » a été mis en évidence par la flambée des prix de l’énergie, qui fait que des personnes dans le monde entier n’ont pas les moyens de se procurer des produits de première nécessité (Nations unies, 2022). Les banques centrales et les régulateurs financiers se trouvent maintenant à la croisée des chemins : soutenir des voies économiques catastrophiques sur le plan social et environnemental qui compromettent leurs propres mandats en matière de stabilité des prix et de stabilité financière, ou agir de manière décisive pour aider à réorienter les flux financiers vers une voie crédible vers le net zero (Network for Greening the Financial System, 2022b).

Le Green Central Banking Scorecard 2022, publié par Positive Money et 19 ONG dont Reclaim Finance, classe les banques centrales du G20 en fonction de leurs pratiques environnementales. Il révèle que les banques centrales peinent encore à passer des paroles aux actes : si des progrès ont été réalisés en matière de gestion des risques et de supervision, toutes les banques centrales – même celles de l’Eurosystème, les mieux classées – ne sont toujours pas disposées à soutenir la transition écologique en mobilisant la politique monétaire.