Avec plus de 100 GW de capacité de production d'électricité, ENGIE est le plus grand producteur indépendant d'électricité au monde. ENGIE est également l'une des entreprises de services publics les plus émettrices en Europe - se classant au premier rang en termes d'émissions liées au gaz en 2021 en Europe - et le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre (GES) au sein de l'indice CAC40.
Depuis la COP21, ENGIE s'est engagé à éliminer progressivement le charbon d'ici 2025 en Europe et d'ici 2027 dans le reste du monde et a déjà réduit de manière drastique son portefeuille de charbon. Jusqu'à présent, 60% de sa capacité totale de charbon a été réduite par la vente d'actifs de charbon. Sur les 40 % restants de réduction de la capacité charbon depuis 2016, il y a une part importante de conversions prévues vers le gaz fossile ou la biomasse.
Lire plus
La stratégie de transition du groupe consiste à céder ses six actifs charbon restants tout en augmentant son parc de centrales à gaz, faisant d'ENGIE l'un des premiers développeurs européens de centrales à gaz dans le monde, avec plus de 4,5 GW de capacité supplémentaire actuellement prévue. ENGIE prévoit vaguement de décarboner entièrement son utilisation du gaz d'ici 2045, mais ses activités liées au GNL sont en croissance depuis le début de 2022 et le groupe devrait maintenir cette tendance.
La stratégie de transition d'ENGIE ne s'aligne que sur une trajectoire "bien en dessous de 2°C", et plusieurs indicateurs clés sont manquants. Cependant, les recommandations des scientifiques pour le secteur électrique sont claires : la décarbonation de l'électricité est un levier fondamental pour limiter le réchauffement climatique, et la production d'électricité doit atteindre le zéro net dès 2035 dans l'UE/OCDE, et d'ici 2040 dans le reste du monde pour rester sur une trajectoire de 1,5°C.
Dans ce webinaire, nous aborderons la stratégie de transition d'ENGIE, et notamment les indicateurs clés manquants pour évaluer son degré d'alignement avec un scénario 1,5°C ainsi que l'implication croissante du groupe dans le gaz fossile, qui remet en cause son engagement à décarboner son utilisation du gaz d'ici 2045. Ensuite, nous prendrons du recul et considérerons les enjeux de la production d'électricité à partir de gaz et pourquoi son inclusion dans la taxonomie européenne des activités durables ne devrait pas justifier le soutien de nouveaux projets de centrales à gaz. Nous conclurons par une comparaison des stratégies d'ENGIE en matière de gaz fossile et d'énergies renouvelables avec celles de ses pairs européens.
