En juillet 2022, la BCE a annoncé qu’elle mettrait à jour son cadre de collatéraux (Eurosystem Collateral Framework) afin d’y intégrer des considérations climatiques. Cette annonce faisait écho aux nombreux appels à ne plus favoriser les actifs provenant d’entreprises fortement émettrices, y compris celles qui développent de nouveaux projets d’énergies fossiles. Toutefois, cette révision risque de passer à côté de son objectif si une approche de précaution – consistant à prendre en compte les activités des entreprises plutôt que simplement les risques – n’est pas adoptée. Une intégration effective des considérations climatiques dans le cadre des garanties de l’Eurosystème nécessite de restreindre l’éligibilité (notamment par des exclusions développeurs de nouveaux projets fossiles) et d’associer la valeur des actifs éligibles à l’intensité en carbone de l’entreprise (en ajustant leurs décotes en conséquence).
