L’art de noyer le poisson : notre réponse à TotalEnergies sur le projet Papua LNG

Article cosigné par CELCOR, Jubilee Australia, Market Forces et Reclaim Finance

Suite à la médiatisation de son nouveau mégaprojet en Papouasie-Nouvelle-Guinée en septembre, TotalEnergies a publié sa réponse (1) à un article paru dans le journal Le Monde. (2) Dans un souci de transparence, nous apportons un éclairage sur certains sujets que TotalEnergies a omis de mentionner à propos du projet Papua LNG.

Est-ce que TotalEnergies est « en ligne avec » l’Accord de Paris ?

TotalEnergies indique que sa stratégie pour soutenir l’Accord de Paris de 2015 est de « continuer à fournir les énergies dont le monde a besoin aujourd’hui, notamment le gaz naturel en substitution au charbon » et que « ce projet en Papouasie Nouvelle Guinée est en ligne avec cette stratégie ».

Le scénario Net zero by 2050 (NZE) de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui vise à maintenir le réchauffement planétaire en dessous de 1,5°C, nécessite de réduire de plus de 20 % la production de pétrole et de gaz d’ici 2030. (3) Or, TotalEnergies prévoit d’augmenter sa production d’énergies fossiles de 2 à 3 % par an jusqu’en 2028, (4) en investissant massivement dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers au cours de la décennie à venir. (5) La production de TotalEnergies dépassera donc de plus de 40 % le niveau requis pour s’aligner sur le scénario NZE, selon ses objectifs actuels en matière de production de pétrole et de gaz. En outre, l’intensité carbone visée par TotalEnergies en 2030 est supérieure de 20 % à celle du scénario NZE. (6) TotalEnergies produira donc trop de pétrole et de gaz, en émettant trop de gaz à effets de serre par baril.

Le scénario NZE indique par ailleurs qu’aucun nouveau projet de production de pétrole ou de gaz, ni aucun nouveau terminal de liquéfaction n’est nécessaire pour répondre aux besoins énergétiques mondiaux. (7) De même, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a confirmé que les émissions des infrastructures fossiles existantes dépasseront largement le budget carbone restant pour limiter le réchauffement planétaire à moins de 1,5°C. (8) Pourtant, pour mettre en œuvre sa stratégie, TotalEnergies prévoit de développer de nouveaux gisements et des terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) dans plusieurs pays, (9) notamment en Papouasie Nouvelle Guinée avec le projet Papua LNG, qui comprend deux nouveaux champs gaziers et un terminal GNL.

La stratégie de TotalEnergies et le projet Papua LNG vont donc clairement à l’encontre des recommandations de la communauté internationale sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Le gaz est-il une énergie de transition adéquate pour remplacer le charbon en Asie ?

TotalEnergies affirme que sa production de gaz fera partie de la transition énergétique, car « le gaz naturel en replacement du charbon dans la production d’électricité permet de réduire de moitié les émissions de CO2 ».

Si la combustion du gaz émet effectivement moins de CO2 que celle du charbon, le bénéfice climatique du passage du charbon au gaz est moins évident si l’on prend en compte les émissions tout au long de la chaîne de valeur. En effet, le gaz fossile est principalement composé de méthane fossile, dont le potentiel de réchauffement est 82,5 fois plus élevé que celui du CO2 sur une période de 20 ans. (10) Il suffit de quelques pour cent de fuites de gaz pour que le gaz devienne un facteur de changement climatique aussi important que le charbon à court terme. (11)

En revanche, le remplacement du charbon par des énergies soutenables aiderait les pays de la région Asie-Pacifique à fournir une énergie peu coûteuse à leurs populations et à leurs industries. En effet, l’énergie durable devient de plus en plus compétitive, puisque « la moyenne pondérée des coûts de déploiement des principales technologies d’énergies propres (…) ont chuté de près de 80 % entre 2010 et 2022 ». (12)

TotalEnergies contribue-t-il à la transition énergétique en Papouasie-Nouvelle-Guinée ?

TotalEnergies confirme que sa présence dans le pays consistera essentiellement à extraire les ressources du pays pour les exporter sur les marchés internationaux, puisque « 95% du gaz sera exporté et commercialisé sur les marchés asiatiques« .   

Les projets basés sur les énergies renouvelables que l’entreprise mentionne dans sa réponse au Monde profiteront essentiellement au projet Papua LNG. Comme indiqué, la turbine à gaz à cycle combiné et une ferme photovoltaïque alimenteront le terminal de liquéfaction. L' »offre de production photovoltaïque » supplémentaire alimentera les « unités de production et la mine« , ainsi que des « hôtels » et des « entrepôts » dans la zone du projet.  

Les seuls projets de TotalEnergies qui fourniront des sources d’énergie supplémentaires aux communautés locales sont « la solarisation bénévole de mini-réseaux au bénéfice des communautés voisines et la distribution de kits solaires d’éclairage et de recharge d’équipements individuels« . Ces mesures auront un impact limité et ne peuvent être considérées comme contribuant de manière significative à la transition énergétique soutenable du pays, pour laquelle le gouvernement recherche activement des investissements.  

Un rapport récent montre que le gouvernement de Papouasie Nouvelle Guinée a déjà identifié de nombreux projets qui, s’ils se concrétisaient, augmenteraient considérablement l’accès à l’énergie grâce aux nouvelles énergies renouvelables. (13) Leur développement dépend essentiellement de l’obtention de financements. Mais TotalEnergies ne semble pas avoir l‘intention de soutenir ces projets, malgré leur coût limité, estimé à 100 fois moins que le coût du projet Papua LNG. (14)

Les émissions de gaz à effet de serre du projet peuvent-elles être réduites ?

TotalEnergies mentionne deux mesures visant à réduire les émissions directes de CO2 du projet :  

  • La réinjection du CO2 natif des puits de production” : il s’agit d’un processus de récupération améliorée, ce qui signifie que TotalEnergies sera en mesure d’extraire plus de gaz du champ en y pompant plus de CO2. Cela entraînerait des émissions de CO2 à la fois directes (pour comprimer et pomper le CO2 dans le sol) et indirectes (en brûlant le gaz qui n’aurait pas pu être extrait sans réinjection de CO2). L’augmentation de la production de gaz est à l’évidence une fausse solution. (15)
  • Alimenter les trains de liquéfaction électriques « par une centrale thermique à cycle combiné gaz et par une ferme photovoltaïque » : si le photovoltaïque permettra effectivement d’économiser des émissions de CO2 dans le cadre des opérations du projet, la turbine à gaz émettra quant à elle du CO2. (16)

Par-dessus tout, ces mesures se cantonnent à la réduction d’une partie des émissions générées par les opérations directes du projet, qui représentent moins de 9 % des émissions globales du projet. En revanche, l’essentiel des émissions du projet proviendra de la combustion du gaz elle-même, et représentera 220 millions de tonnes de CO2 sur la durée de vie du projet, soit l’équivalent des émissions annuelles totales du Bangladesh. (17) Le projet constitue donc toujours une bombe climatique qui ne devrait pas être développée. 

Ce projet ne présente-t-il vraiment aucun risque financier ?

La stratégie de TotalEnergies « s’appuie sur une croissance de 5% par an de la demande en GNL, pilotée essentiellement par l’Asie, le plus gros consommateur de charbon, et l’Europe« . (18) S’il est mis en oeuvre, le projet Papua LNG commencera à fonctionner à la fin de 2027 ou en 2028, alors que la demande mondiale de gaz devrait atteindre son maximum avant la fin de la décennie, selon les trois scénarios de l’AIE. (19) La date des premiers chargements de GNL du projet coïncide avec une potentielle offre excédentaire des livraisons mondiales de gaz. En effet, la capacité de GNL devrait augmenter en 2026 et 2027. Les perspectives de baisse des prix sont donc importantes à partir de cette période, avec des risques élevés pour les rendements des investisseurs du projet. (20)

Rien ne garantit que le GNL produit par le projet Papua LNG sera vendu, car aucun accord de vente et d’achat à long terme n’a été rendu public à ce jour. (21) Comme en Europe, (22) la surcapacité en GNL peut donc conduire à des actifs échoués et les infrastructures de GNL du projet Papua LNG pourraient demeurer inutilisées.  

Ce projet peut-il avoir un impact écologique positif ?

TotalEnergies ne répond pas à la question du Monde « Combien d’hectares de forêt doivent être défrichés ? » et s’abrite derrière un écran de fumée en indiquant prévoir « d’aller au-delà de l’objectif de zéro déforestation nette« .   

L’expression « zéro déforestation nette » est intrinsèquement trompeuse, car elle implique que la déforestation pourrait être entièrement compensée par des efforts de replantation, de régénération ou de restauration à un autre endroit. Cela nécessiterait de mesurer une « compensation équivalente« , dans un domaine extrêmement complexe dans lequel il n’existe pas de définition commune des concepts de base tels que la forêt, la perte de forêt, la déforestation, ou même les arbres. (23)

Surtout, l’approche de TotalEnergies assimile à tort la valeur de la protection des forêts indigènes à celle de la plantation de nouvelles forêts. (24) Or, les forêts indigènes stockent de grandes quantités de « carbone irrécupérable » (25) qui, une fois libéré par la déforestation, ne peut être restauré assez rapidement pour prévenir les pires effets du changement climatique. 

En outre, ces forêts indigènes sont des habitats essentiels pour de nombreuses espèces régulatrices du cycle de l’eau et du climat, et ressources culturelles. Aucune de ces fonctions ne peut être remplacée par la reforestation ou la compensation de biodiversité. (26) Dans le pire des cas, ces types de solutions basées sur la nature peuvent même s’avérer contre-productives et causer des dommages. (27)

Le projet impliquera également le dragage des rivières, la perturbation des fonds marins par un gazoduc offshore, la pollution et les incidences sur la vie marine. (28) Selon l’Etude des Impacts Environnementaux en amont du projet, celui-ci sera développé sur des sites comprenant 49 espèces de flore et de faune nouvellement découvertes et 16 espèces qui n’avaient pas été décrites par la science jusqu’à récemment (29) – ce qui soulève des questions quant à la possibilité d’une évaluation précise des impacts du projet sur la biodiversité. 

Si les mesures prévues par TotalEnergies pourraient avoir un impact positif, l’impact écologique global du projet sur une zone aussi riche en biodiversité ne peut être compensé.  

Le Panel consultatif indépendant est-il un garde-fou suffisant pour ce projet ?

TotalEnergies mentionne le Panel consultatif indépendant (PCI) du projet, dont les recommandations devraient contribuer à « faire du projet Papua LNG un projet exemplaire en matière de développement durable« .  

Tout d’abord, l’entreprise ne s’engage pas à suivre ces recommandations, qui pourraient donc rester lettre morte. En outre, les informations sur les travaux du panel restent limitées à des résumés généraux des réunions, souvent publiés longtemps après ses réunions. (30) Ceci dit, lors d’une visite de terrain en avril 2023, (31) les membres du panel ont exprimé de fortes inquiétudes quant aux impacts sociaux du projet, au processus de consultations et aux moyens qui leur ont été donnés pour l’évaluer. Des inquiétudes réitérées lors de leur dernière réunion à Paris en septembre. (32)

Selon les rapports disponibles sur le site internet du panel, 2 membres sur 8 n’ont pas participé aux sessions sur le site et la zone d’influence du projet, tandis qu’une autre a mis fin à sa participation au panel après la session d’avril. (33) Le panel ne semble pas avoir les moyens de constituer un garde-fou solide pour les communautés vivant dans la zone d’influence du projet.  

Les communautés locales sont-elles correctement consultées ?

Alors que TotalEnergies indique que « la zone concernée (par le projet) est très peu peuplée« , l’étude d’impact sur les droits humains commandée par l’entreprise en 2017 indique qu’environ 12 700 personnes vivaient dans 39 villages dans la zone d’influence du projet en 2016. (34)

Le projet Papua LNG manque de la transparence nécessaire à garantir le consentement libre, préalable et éclairé des communautés concernées : le site internet du projet ne contient pas de copies des ressources d’information fournies aux communautés ou aux autres parties prenantes. Il est donc impossible de vérifier la qualité et la fiabilité des informations fournies. Le site internet n’indique pas non plus si les communautés ont été informées de leur droit de dire « non » au projet ou de donner leur consentement sous réserve de conditions spécifiques qu’elles auront défini – conformément aux déclarations de TotalEnergies selon lesquelles le projet est conforme aux principes de l’Équateur et aux normes de performance de la Société financière internationale (SFI). (35)  

Il n’est donc guère surprenant qu’un conseil de chefs, représentant 600 clans de la région où le projet Papua LNG est développé, ait vivement dénoncé le processus de consultations en septembre dans le Post Courier, l’un des journaux les plus importants de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ces chefs ont indiqué que la rivière Purari, utilisée par TotalEnergies pour transporter le matériel vers le site du projet, avait été « fermée par les propriétaires des terres pendant deux semaines » et que les opérations seraient bloquées si un dialogue n’était pas mis en place. (36)

Plus récemment, une consultation a été lancée sur l’Etude des Impacts Environnementaux de la partie aval du projet, mais ses conditions n’offrent pas la possibilité aux communautés et aux organisations de la société civile de fournir d’y répondre dans des conditions adéquates. (37 )

Ces rapports semblent indiquer que TotalEnergies est encore loin de bénéficier d’une « acceptation pour opérer » de la part des communautés affectées par le projet, pour paraphraser le Panel Consultatif Indépendant du projet. (38)

Notes :

  1. TotalEnergies, Papouasie-Nouvelle-Guinée : TotalEnergies publie sa réponse complète au journal Le Monde, 2023
  2. Le Monde, Un projet gazier de TotalEnergies en Papouasie-Nouvelle-Guinée qualifié de « bombe climatique » par des ONG, 2023
  3. Agence Internationale de l’Energie, World Energy Outlook, 2023
  4. TotalEnergies, 2023 Strategy & Outlook, 2023
  5. TotalEnergies prévoit d’allouer 30 % de ses investissements nets à de nouveaux projets pétroliers et gaziers, plus d’un tiers à des actifs pétroliers et gaziers existants et un tiers à des « énergies à faible teneur en carbone« , dont l’électricité à base de gaz, 2023 Strategy & Outlook, 2023
  6. Reclaim Finance, Evaluation de la stratégie climat de TotalEnergies, 2023
  7. Agence Internationale de l’Energie, World Energy Outlook, 2023
  8. Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, Climate Change 2022 : Mitigation of Climate Change. Contribution du Groupe de travail III au sixième Rapport d’évaluation, 2022
  9. Pour mener à bien sa stratégie, TotalEnergies prévoit de développer de nouveaux gisements tels que Tilenga en Ouganda (dans le cadre du projet EACOP) et le North Field au Qatar, ainsi que des terminaux d’exportation de GNL tels que Papua LNG et Mozambique LNG.
  10. Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, AR6 WGI Report tables p.131, 2021
  11. National Centre for Biotechnology Information, Greater focus needed on methane leakage from natural gas infrastructure, 2012. Pour plus d’informations : Reclaim Finance, Le méthane : une menace imminente pour le climat, Les émissions de méthane doivent diminuer, l’industrie fossile en première ligne, La finance peut inciter les entreprises fossiles à réduire leurs émissions de méthane sans coût net, 2023
  12. Agence Internationale de l’Energie, World Energy Outlook, 2023
  13. Jusqu’à 78 % de l’énergie du réseau électrique pourrait être générée par des énergies renouvelables d’ici à 2030, ce qui permettrait d’étendre l’accès à l’électricité des ménages du pays de 13 % aujourd’hui à 70 %. Ce chiffre pourrait être encore plus élevé, mais le gouvernement a signé dans contrats à long terme d’achats d’énergie fossile. Voir CELCOR et Jubilee Australia, Building on What Works, 2023
  14. Ibid. Alors que le coût du projet Papua LNG varie selon les chiffres avancés par TotalEnergies (entre 10 et 13 milliards de dollars US), le coût des projets étudiés par le gouvernement de Papouasie Nouvelle Guinée au début de l’année 2023 est de 110 millions de dollars US.
  15. IEEFA, The carbon capture crux: Lessons learned, 2022
  16. Ibid
  17. Les émissions scope 1 – qui pourraient être capturées – représentent 20,68 Mt CO2e pendant la durée de vie du projet, tandis que les émissions scope 3 atteignent 220,29 Mt CO2e. Voir Kevin Morrison, IEEFA, Papua LNG Project – Financiers taking the risk, 2023
  18. Ibid
  19. Les scénarios Net Zero Emissions by 2050, Announced Pledge Scenario et Stated Policies Scenario (STEPS) sont détaillés dans le rapport World Energy Outlook (2023) de l’Agence internationale de l’énergie.
  20. Kevin Morrison, IEEFA, Papua LNG Project – Financiers taking the risk, 2023
  21. Les accords de vente et d’achat sont des contrats juridiques contraignants entre deux parties qui obligent l’acheteur et le vendeur à effectuer une transaction sur une durée donnée, avec un montant et des quantités préalablement définis. Dans le secteur du GNL, les accords de vente et d’achat constituent une étape clé pour parvenir à la décision finale d’investissement.
  22. IEEFA, Over half of Europe’s LNG infrastructure assets could be left unused by 2030, 2023
  23. Sarah Lake and Elizabeth Baer, World Resources Institute, What Does it Really Mean When a Company Commits to “Zero Deforestation”?  2015
  24. Sandra Brown and Daniel Zarin, Science, What Does Zero Deforestation Mean? 2013
  25. Alice Goldstein, Will R. Turner, Seth A. Spawn et al. Protecting irrecoverable carbon in Earth’s ecosystems, 2020
  26. Luke Gibson, Tien Ming Lee, Lian Pin Koh et al., Nature, Primary forests are irreplaceable for sustaining tropical biodiversity, 2011
  27. Friends of the Earth England, Wales and Northern Ireland, A dangerous distraction – the offsetting con, 2021
  28. Programme des Nations Unies pour l’Environnement, Harmful Marine Extractives: Understanding the risks & impacts of financing non-renewable extractive industries, Offshore Oil & Gas, 2022
  29. Total ENP PNG Limited, Papua LNG Project Upstream Environmental Impact Statement, 2019
  30. Les recommandations d’une session qui s’est tenue du 3 au 5 septembre ont été publiées le 16 novembre, soit plus de 2 mois après la session.
  31. Le rapport – limité – de la troisième session du panel indique que les membres du panel ont considéré que « la dimension sociale est susceptible (…) de représenter un risque important pour la réussite du projet, pour  le respect des engagements et des obligations, et pour l’acceptation pour opérer« . Ils ont souligné que « l’engagement communautaire et la communication avec la population locale doivent être examinés très attentivement » et indiqué que « la visite du site a cependant été beaucoup trop courte et (…) ne nous a pas permis d’interagir avec les communautés. Par conséquent, le panel n’est pas en mesure de formuler des recommandations spécifiques à ce stade concernant la dimension sociale du projet« . Papua LNG, Panel #3 – April 2-3, 2023
  32. Dans le rapport de la 5e session du panel, les membres du panel ont souligné la « nécessité d’améliorer et d’approfondir notre analyse de l’aspect social des activités de TotalEnergies » et de « mieux comprendre la manière dont l’entreprise contrôle ses impacts sociaux et ses relations avec les différentes parties prenantes« . Ils ont en outre demandé à rencontrer les principaux responsables publics et représentants de la société civile, y compris les militants, en faisant une condition pour fournir des recommandations sur le projet. Papua LNG, Panel #5 – September 3-4-5, 2023
  33. Papua LNG, Independent Advisory Panel, 2023
  34. The Danish Institute for Human Rights, Papua LNG Human Rights Impact Assessment, Focus on Gender, Security and Conflict, 2019
  35. Banktrack, Papua LNG Dodgy Deal, 2023
  36. Post Courier, Papua LNG landowners want their issues addressed, 2023
  37. L’EIE en aval, qui compte plus de 3 000 pages, a été publiée en anglais avec un délai d’un mois pour la commenter, ce qui laisse très peu de temps aux communautés affectées et aux organisations de la société civile pour la lire et la commenter.
  38. Papua LNG, Panel #3– April 2-3, 2023

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2023-11-29T09:47:21+01:00