Les développements au cours des derniers mois ont mis en évidence les complexités inhérentes à la mesure de la contribution du secteur financier au changement climatique, et la manière dont cette complexité permet au secteur de manipuler les métriques et les méthodologies en sa faveur. Des lacunes majeures dans les données sur les émissions au niveau des entreprises, des défauts dans la méthodologie utilisée pour mesurer les « émissions financées », des conceptions de cibles mal structurées et opaques, ainsi que l’utilisation potentielle de compensations affaiblissent l’impact des objectifs de décarbonation des institutions financières. Assurer que la pression du secteur financier soit suffisante pour inciter leurs clients corporatifs et leurs investisseurs à s’aligner sur 1,5 °C nécessitera des objectifs mieux conçus, plus ambitieux et plus divers, ainsi que des politiques d’exclusion et d’engagement, en particulier pour mettre fin au soutien à l’expansion des énergies fossiles.
