Rapport Not This Way: Why Coal Transition Offsets are a Dead End

14 octobre 2025

L’utilisation de crédits carbone pour fermer des centrales à charbon, comme le proposent certains gouvernements, banques et acteurs du secteur, risque d’échouer à réduire les émissions mondiales. Elle reproduirait les échecs passés des mécanismes de compensation, générant de vastes volumes de crédits fictifs et permettant aux pollueurs de poursuivre leurs activités. La priorité politique immédiate pour les pays dépendants du charbon est d’accélérer le déploiement d’énergies soutenables afin de rendre le charbon non compétitif, plutôt que de racheter les investisseurs des centrales.

Key findings:

  • Près de quarante ans d’expérience montrent que la majorité des crédits de compensation ne correspondent pas à de réelles réductions d’émissions, et que les tentatives répétées de réforme ont échoué. 
  • Les compensations ne visent pas à réduire les émissions, mais à les déplacer. Comme elles sont souvent fictives, leur effet global est d’accroître les émissions. 
  • Les crédits carbone appliqués au charbon reproduiraient probablement les échecs du marché de la compensation, avec un impact net d’augmentation des émissions. 
  • Les acteurs impliqués dans la conception du marché des crédits charbon sont, pour beaucoup, les mêmes que ceux opérant déjà sur le marché des compensations. Leur intérêt principal reste la création et l’échange de crédits, non la réduction effective des émissions. 

Plutôt que de chercher à lever des fonds pour racheter les investisseurs des centrales à charbon, notamment via des compensations, les décideurs publics et les institutions financières devraient : 

  • Mettre fin à tout service financier pour les nouvelles centrales à charbon ou les extensions, et éliminer tout financement du charbon d’ici 2040, sauf pour les fermetures et les transitions justes.
  • Lever les obstacles au développement des énergies soutenables, notamment via des réformes réglementaires et la modernisation des réseaux électriques.
  • Ne pas utiliser d’argent public pour indemniser intégralement les investisseurs dont les actifs risquent d’être échoués.
  • Exercer une pression sur les investisseurs pour renégocier les contrats d’achat d’électricité.
  • Adopter des régulations favorisant une sortie coordonnée du charbon à l’échelle sectorielle.