Couverture crédit agricole double discours

Crédit agricole : un double discours entre banque et gestion d’actifs sur le climat

6 novembre 2025

Plus d’un an après l’annonce par le Crédit Agricole d’une mesure reconnaissant l’impératif scientifique de mettre fin à l’expansion pétro-gazière, Reclaim Finance a voulu savoir quels avaient été les impacts de cette annonce sur l’ensemble des activités du groupe bancaire français. Cette note analyse les pratiques d’Amundi, filiale phare du groupe Crédit Agricole et premier gestionnaire d’actifs européen, et notamment ses investissements dans les entreprises poursuivant l’expansion fossile. Elle explique pourquoi ces investissements récents liés à des nouvelles obligations ont des conséquences néfastes et explore la naissance d’un double discours entre le Crédit Agricole et sa filiale.

Information clés :

0
obligations émises en 2024 et 2025 par des entreprises développant des nouveaux projets de charbon ou des champs de pétrole et de gaz dans lesquelles Amundi a réalisé des investissements.
  • Amundi a réalisé de nombreux investissements dans des obligations émises en 2024 et 2025 par des entreprises du secteur fossile que la banque Crédit Agricole CIB s’est pourtant interdit de soutenir.
  • Ces investissements récents dans des entreprises comme TotalEnergies, BP, Saudi Aramco ou encore Glencore, ont des conséquences néfastes. Alors que 51% du financement des entreprises impliquées dans l’expansion des énergies fossiles vient des émissions d’obligations, ces investissements permettent aux entreprises de financer des projets dévastateurs.
  • Si ces investissements ne constituent pas des infractions aux politiques actuelles d’Amundi, ils entrent en contradiction avec les engagements climatiques de sa maison-mère, le groupe Crédit Agricole, qui affiche pourtant publiquement vouloir “accélérer [son] désengagement des énergies fossiles”.

Afin de rester crédible sur ses engagements climatiques et pour des raisons de transparence et de cohérence envers ses clients, salariés et actionnaires, le groupe Crédit Agricole doit exiger de sa filiale Amundi un arrêt immédiat des soutiens vis-à-vis des entreprises développant des nouveaux projets d’énergies fossiles, notamment via ses investissements obligataires. Reclaim Finance appelle le groupe Crédit Agricole à suivre la voie tracée par BNP Paribas dont la filiale de gestion d’actifs a aligné ses pratiques avec celles de la banque.