Evaluation des pratiques climatiques des gestionnaires d’actifs
Dans le contexte actuel d’urgence climatique, les investisseurs sont de plus en plus préoccupés par les risques systémiques liés au climat. Alors que le dérèglement climatique menace l’ensemble de l’économie et de la planète, l’action climatique fait en effet partie intégrante de leur devoir fiduciaire, qui leur impose d’agir dans l’intérêt de leurs clients ou bénéficiaires. La science climatique indique clairement que les nouveaux projets d’énergies fossiles sont incompatibles avec une trajectoire 1,5°C crédible. Une gestion efficace des risques climatiques dans le secteur global de l’investissement repose donc sur l’adoption des mesures visant à s’assurer que ces nouveaux projets fossiles ne soient pas lancés.
Les investisseurs institutionnels détiennent un pouvoir et une influence considérables au sein du secteur financier. Ils ont la capacité d’orienter les flux financiers vers or hors de certaines entreprises, et donc de soutenir la transformation du système énergétique mondial et contenir le réchauffement planétaire à 1,5°C. Ils peuvent aussi inciter leurs partenaires financiers à mieux intégrer les risques climatiques, et en premier lieu les gestionnaires d’actifs externes à qui ils confient leurs investissements. Le prochain défi pour les investisseurs institutionnels est donc de s’assurer que les activités de leurs gestionnaires d’actifs ne soutiennent pas l’expansion fossile, afin de s’aligner sur leurs intérêts de long terme.
Il est donc de la responsabilité des investisseurs institutionnels d’identifier les gestionnaires d’actifs qui fournissent de l’argent frais aux entreprises poursuivant l’expansion fossile, leur permettant ainsi de mener de nouveaux projets, et qui votent chaque année en faveur de la direction de ces entreprises. Les investisseurs institutionnels peuvent ensuite refuser de confier de nouveaux investissements aux gestionnaires dont les pratiques ne sont pas alignées avec les préconisations scientifiques, et engager leurs gestionnaires actuels. Nous présentons des recommandations détaillées plus bas.
Reclaim Finance a analysé les soutiens de 30 grands gestionnaires d’actifs européens et américains à l’expansion fossile afin d’accompagner les investisseurs institutionnels dans cette tâche.












Nombre de gestionnaire d’actifs évalués s’étant engagés à arrêter la majorité de leurs nouveaux investissements obligataires dans les producteurs pétro-gaziers.
Au moins
Montant total investi dans des obligations récentes de développeurs fossiles.
Pourcentage de votes exprimés approuvant l’action des conseils d’administrations des principaux développeurs fossiles en 2025.
Evaluation des gestionnaires d’actifs
Dernière mise à jour : décembre 2025
Gestionnaire d'actifs | Pays | Politique d’investissement
Existence d‘un engagement à arrêter les nouveaux investissements dans les entreprises développant de nouveaux projets de charbon, de pétrole et de gaz dans les politiques du gestionnaire d’actifs | Investissements
| Politique de vote
Existence d’un engagement à voter contre certaines résolutions stratégiques proposées par la direction aux assemblées générales de développeurs fossiles dans les politiques du gestionnaire d’actif. | Votes réels relatifs au conseil d’administration
Votes aux dernières assemblées générales annuelles en faveur de la réélection des administrateurs et des décharges du conseil d’administration des plus grands développeurs fossiles. | Votes réels relatifs à la rémunération
Votes aux dernières assemblées générales annuelles en faveur de la rémunération des administrateurs et principaux dirigeants exécutifs des plus grands développeurs fossiles. |
|---|---|---|---|---|---|---|
AberdeenAberdeen soutient encore largement l’expansion fossile. Aberdeen ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Aberdeen a investi dans au moins 72 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 105 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Aberdeen fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Aberdeen lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 92 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration. A travers ces pratiques de vote, Aberdeen approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Royaume-Uni | |||||
Aegon Asset ManagementAegon Asset Management soutient encore l’expansion fossile, notamment à travers ses pratiques de vote. Aegon Asset Management ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Aegon Asset Management a investi dans au moins 11 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 61 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Aegon Asset Management fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, Aegon Asset Management n’a publié presque aucun de ses votes concernant les résolutions liées à l’action des conseils d’administration des plus grands développeurs fossiles et n’a pas publié ses votes pour 93 % des celles liées à la rémunération des dirigeants de ces entreprises. Ces pratiques de vote révèlent un fort défaut de transparence et possiblement une occasion manquée importante de sanctionner les stratégies climatiques des développeurs fossiles. | Pays-Bas | |||||
Allianz Global InvestorsAllianz Global Investors soutient encore largement l’expansion fossile. Allianz Global Investors ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Allianz Global Investors a investi dans au moins 46 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 112 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Allianz Global Investors fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Allianz Global Investors lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 75 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration. A travers ces pratiques de vote, Allianz Global Investors approuve encore largement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. Toutefois, Allianz Global Investors s’est opposé davantage aux résolutions liées à la rémunération des dirigeants de ces entreprises, avec 44 % d’opposition, et est l’un des gestionnaires justifiant le plus ses votes d’opposition par des raisons climatiques (6 % de ces résolutions). | Allemagne | |||||
AmundiAmundi soutient encore massivement l'expansion fossile. Amundi a pris certaines mesures pour réduire son soutien à l'expansion fossile en excluant certaines entreprises développant de nouveaux projets de charbon thermique, mais le gestionnaire d'actifs peut encore investir dans ces entreprises par l'intermédiaire de sa gestion passive et dans certains développeurs charbon exemptés. Concernant le secteur pétro-gazier, Amundi ne s'est pas toujours engagé à arrêter ses nouveaux investissements dans les développeurs pétroliers et gaziers et continue d'investir dans des obligations nouvellement émises par ces entreprises, leur apportant des capitaux frais et leur permettant de lancer de nouveaux projets fossiles. Amundi a ainsi investi dans au moins 79 obligations récentes des plus grands développeurs fossiles, émises entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, ce qui représente au moins 347 millions de dollars détenus en octobre 2025. Par ailleurs, Amundi s'est engagé à voter contre certaines résolutions proposées par la direction pour certains développeurs charbon thermique, mais n'a pas pris d’engagement similaire pour le secteur pétro-gazier. En pratique, Amundi s’est opposé à 55 % des réélections d'administrateurs et des résolutions demandant l’approbation de la gestion des conseils d'administration des plus grands développeurs fossiles lors des dernières assemblées générales. Cependant, le gestionnaire d'actifs a tout de même voté en faveur de certaines réélections d'administrateurs de grands développeurs pétroliers et gaziers tels que TotalEnergies, Shell et Chevron. Par exemple, Amundi a voté à la fois pour la réélection de la seule administratrice sortante et la rémunération du président-directeur général de TotalEnergies, alors même qu’ils poursuivent la stratégie qui fait de l’entreprise le sixième développeur pétro-gazier dans le monde. | France | |||||
Aviva InvestorsAviva Investors soutient encore l'expansion fossile, notamment à travers ses pratiques de vote. Aviva Investors ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Aviva Investors ne détient qu’un nombre limité d’obligations émises récemment par des développeurs fossiles par rapport aux autres grands gestionnaires d’actifs. En octobre 2025, le gestionnaire d’actif détenait 6 obligations émise entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025 par un développeur fossile, représentant au moins 23 millions de dollars détenus. Par ailleurs, la majorité des votes d’Aviva Investors lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 65 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration. A travers ces pratiques de vote, Aviva Investors approuve encore largement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. Toutefois, Aviva Investors s’est opposé davantage aux résolutions liées à la rémunération des dirigeants de ces entreprises, avec 47% d’opposition, et est l’un des gestionnaires justifiant le plus ses votes d’opposition par des raisons climatiques (6,5 % de ces résolutions). | Royaume-Uni | |||||
AXA Investment ManagersAXA Investment Managers soutient encore l'expansion fossile. AXA Investment Managers a adopté des engagements robustes pour réduire son soutien à l'expansion de la production de charbon thermique, même s’ils ne s’appliquent pas à ses coentreprises. Cependant, le gestionnaire d'actifs n'a toujours pas pris l'engagement d'arrêter ses nouveaux investissements dans les entreprises développant de nouveaux projets pétroliers et gaziers, et ne s’est pas non plus engagé à voter contre des résolutions proposées par la direction des développeurs fossiles. En pratique, AXA Investment Managers a investi dans au moins 13 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 94 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, AXA Investment Managers fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la majorité des votes d’AXA Investment Managers lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 66 % de votes en faveur de l’action des conseils d’administration. A travers ces pratiques de vote, AXA Investment Managers approuve encore largement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. Toutefois, AXA Investment Managers est l’un des gestionnaires d’actif justifiant le plus ses votes d’opposition aux actions du conseil d’administration par des raisons climatiques (8 % de ces résolutions). | France | |||||
BlackrockBlackRock soutient encore massivement l’expansion fossile. BlackRock ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, BlackRock a investi dans au moins 137 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 2 881 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, BlackRock fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de BlackRock lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 85 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration et 85 % de votes en faveur de la rémunération des dirigeants. A travers ces pratiques de vote, BlackRock approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Etats-Unis | |||||
BNP Paribas Asset ManagementBNP Paribas Asset Management soutient encore l’expansion fossile. BNP Paribas Asset Management a pris des mesures importantes pour réduire son soutien à l'expansion fossile en cessant d'investir dans des obligations émises sur le marché primaire par des entreprises actives dans l'exploration et la production pétrolière et gazière. Le gestionnaire d'actifs exclut également les sociétés qui développent de nouvelles mines et centrales de charbon thermique, une autre bonne pratique. Il convient toutefois de noter que ces mesures ne s'appliquent pas aux entreprises impliquées dans le transport du pétrole et du gaz, ni au développement de nouveaux terminaux d'exportation de gaz naturel liquéfié, qui constituent également une ligne rouge dans une trajectoire 1,5°C robuste. En pratique, BNP Paribas Asset Management a investi sur le marché secondaire dans au moins 6 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 28 millions de dollars détenus en octobre 2025. Concernant ses pratiques de vote, BNP Paribas Asset Management s’est opposé à 44 % des réélections d'administrateurs et des résolutions demandant l’approbation de la gestion des conseils d'administration de ces entreprises et à 34 % des résolutions liées à la rémunération de leurs dirigeants lors des dernières assemblées générales. Cependant, BNP Paribas Asset Management n'a pas encore formalisé un engagement clair de voter systématiquement contre ces résolutions pour tous les développeurs fossiles. | France | |||||
Capital GroupCapital Group soutient encore massivement l’expansion fossile. Capital Group ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Capital Group a investi dans au moins 46 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 2 563 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Capital Group fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Capital Group lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, puisque le gestionnaire d’actifs n’affiche aucun vote contre l’action des conseils d'administration des plus grands développeurs fossiles ou contre la rémunération de leurs dirigeants. A travers ces pratiques de vote, Capital Group approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | United States | |||||
DWSDWS soutient encore massivement l'expansion fossile. DWS a pris une mesure importante pour réduire son soutien à l'expansion de la production de charbon thermique en excluant les entreprises développant de nouvelles mines, centrales et infrastructures de charbon. Cependant, cette mesure ne n’applique pas aux actifs gérés de manière passive par DWS. Par ailleurs, le gestionnaire d’actifs n’a pris aucun engagement vis-à-vis des entreprises développant de nouveaux projets pétroliers et gaziers, et ne s’est pas engagé à voter contre des résolutions proposées par la direction des développeurs fossiles. En pratique, DWS a investi dans au moins 79 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 254 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, DWS fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la majorité des votes de DWS lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 64 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration. A travers ces pratiques de vote, DWS approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Allemagne | |||||
Eurizon Asset ManagementEurizon Asset Management soutient encore l'expansion fossile. Eurizon Asset Management ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Eurizon Asset Management a investi dans au moins 12 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 62 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Eurizon Asset Management fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Eurizon Asset Management lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 70 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration et 87 % de votes en faveur de la rémunération des dirigeants. A travers ces pratiques de vote, Eurizon Asset Management approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Italie | |||||
Fidelity InternationalFidelity International soutient encore largement l’expansion fossile. Fidelity International ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Fidelity International a investi dans au moins 39 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 110 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Fidelity International fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la majorité des votes de Fidelity International lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 55 % de votes en faveur des résolutions liées aux actions du conseil d’administration. A travers ces pratiques de vote, Fidelity International approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Royaume-Uni | |||||
Fidelity InvestmentsFidelity Investments soutient encore massivement l’expansion fossile. Fidelity Investments ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Fidelity Investments a investi dans au moins 62 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 810 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Fidelity Investments fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Fidelity Investments lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 90 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration, et 91 % de votes en faveur de la rémunération de leurs dirigeants. A travers ces pratiques de vote, Fidelity nvestments approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Etats-Unis | |||||
Generali Asset ManagementGenerali Asset Management soutient encore l'expansion fossile, notamment à travers ses pratiques de votes. Generali Asset Management a pris certaines mesures pour réduire son soutien à l'expansion fossile en excluant certaines entreprises développant de nouveaux projets de charbon thermique, tout en conservant quelques exceptions. Cependant, le gestionnaire d'actifs n'a toujours pas pris l'engagement d'arrêter les nouveaux investissements dans les entreprises développant de nouveaux projets de pétrole et de gaz, et ne s'engage pas non plus à voter contre des résolutions proposées par la direction des développeurs fossiles. En pratique, Generali Asset Management a investi dans au moins 10 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 24 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Generali Asset Management fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Generali Asset Management lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec seulement 5 % de votes opposés aux résolutions liées aux actions du conseil d’administration et 5 % de votes opposés aux résolutions liées à la rémunération des dirigeants. A travers ces pratiques de vote, Generali Asset Management approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Italie | |||||
Goldman Sachs Asset ManagementGoldman Sachs Asset Management soutient encore massivement l’expansion fossile. Goldman Sachs Asset Management ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Goldman Sachs Asset Management a investi dans au moins 48 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 156 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Goldman Sachs fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Goldman Sachs Asset Management lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, puisque le gestionnaire n’affiche presque aucun vote contre l’action des conseils d’administration ou la rémunération de leurs dirigeants. A travers ces pratiques de vote, Goldman Sachs Asset Management approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | United States | |||||
HSBC Asset ManagementHSBC Asset Management soutient encore massivement l'expansion fossile. HSBC Asset Management a pris certaines mesures pour réduire son soutien à l'expansion de la production de charbon thermique en excluant certaines entreprises développant de nouveaux projets de charbon. Cependant, le gestionnaire d’actifs n’a toujours pas pris d’engagement pour arrêter les nouveaux investissements dans les entreprises développant des projets pétroliers et gaziers, et ne s’est pas non plus engagé à voter contre des résolutions proposées par la direction de développeurs fossiles. En pratique, HSBC Asset Management a investi dans au moins 45 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 316 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, HSBC Asset Management fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de HSBC Asset Management lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 79 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration. A travers ces pratiques de vote, HSBC Asset Management approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Royaume-Uni | |||||
Janus HendersonJanus Henderson soutient encore largement l’expansion fossile. Janus Henderson ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Janus Henderson a investi dans au moins 9 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 143 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Janus Henderson fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Janus Henderson lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, puisque le gestionnaire n’affiche aucun vote opposé à l’action du conseil d’administration ou à la rémunération de leurs dirigeants. A travers ces pratiques de vote, Janus Henderson approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Royaume-Uni | |||||
JP Morgan Asset ManagementJP Morgan Asset Management soutient encore massivement l’expansion fossile. JP Morgan Asset Management ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, JP Morgan Asset Management a investi dans au moins 58 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 1 002 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, JP Morgan Asset Management fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de JP Morgan Asset Management lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 79 % de votes en faveur des résolutions liées aux actions du conseil d’administration et 64 % de votes en faveur des résolutions liées à la rémunération des dirigeants. A travers ces pratiques de vote, JP Morgan Asset Management approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Etats-Unis | |||||
Legal & General Investment ManagementLegal & General Investment Management soutient encore largement l'expansion fossile. Legal & General Investment Management ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les entreprises développant des projets pétroliers et gaziers. En pratique, Legal & General Investment Management a investi dans au moins 41 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 140 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Legal & General Investment Management fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, Legal & General Investment Management mentionne la possibilité de voter contre le président du conseil d'administration des entreprises développant leur production fossile. Toutefois, cette mesure n'est pas appliquée systématiquement à tous les développeurs fossiles. La majorité des votes de Legal & General Investment Management lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 67 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration. A travers ces pratiques de vote Legal & General Investment Management approuve toujours les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. Toutefois, Legal & General Investment Management est l’un des gestionnaires d’actif justifiant le plus ses votes d’opposition aux actions du conseil d’administration par des raisons climatiques (9,5 % % de ces résolutions). | Royaume-Uni | |||||
Loomis SaylesLoomis Sayles soutient encore fortement l’expansion fossile. Loomis Sayles ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Loomis Sayles a investi dans au moins 15 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 151 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Loomis Sayles fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, Loomis Sayles n’a pas publié 89 % de ses votes portant sur les résolutions liées à l’action des conseils d’administration. Ces pratiques de votes révèlent un fort défaut de transparence et possiblement une occasion manquée importante de sanctionner les stratégies climatiques de développeurs fossiles. | France / Etats-Unis | |||||
M&G InvestmentsM&G Investments soutient encore fortement l'expansion fossile. M&G Investments a pris une mesure importante pour réduire son soutien à l'expansion de la production de charbon thermique, en excluant les entreprises développant de nouvelles mines, centrales et infrastructures de charbon. Cependant, cette mesure ne n’applique pas aux actifs gérés de manière passive par M&G Investments. Par ailleurs, le gestionnaire d’actifs n’a pris aucun engagement similaire vis-à-vis des entreprises développant de nouveaux projets pétroliers et gaziers, et ne s’est pas engagé à voter contre des résolutions proposées par la direction des développeurs fossiles. En pratique, M&G Investments a investi dans au moins 11 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 72 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, M&G Investments fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la majorité des votes de M&G Investments lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 88 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration et 90 % de votes en faveur de la rémunération des dirigeants. A travers ces pratiques de vote, M&G Investments approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Royaume-Uni | |||||
Nordea Asset ManagementNordea Asset Management soutient encore l’expansion fossile. Nordea Asset Management a pris des mesures pour réduire son soutien à l'expansion fossile en cessant d'investir dans les entreprises impliquées dans certains secteurs non-conventionnels (forages arctiques, sables bitumineux, fracturation hydraulique) pour la majorité de ses actifs sous gestion. Le gestionnaire d'actifs exclut également les sociétés qui développent de nouvelles centrales de charbon thermique mais n’a pas de mesure similaire pour les mines. En pratique, le gestionnaire d'actifs ne détient qu'un nombre limité d'obligations récemment émises par les développeurs fossiles, par rapport à d'autres grands gestionnaires d'actifs. En octobre 2025, Nordea Asset Management détenait 8 obligations émises entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025 par des développeurs fossiles, représentant 10 millions de dollars détenus. Concernant ses pratiques de vote, Nordea Asset Management ne s'est pas engagé à voter contre des résolutions proposées par la direction des développeurs fossiles et continue de voter largement en faveur de la direction de ces entreprises. Lors des dernières assemblées générales, Nordea Asset Management a voté en faveur de 91 % des réélections d'administrateurs et des résolutions demandant l’approbation de la gestion des conseils d'administration des développeurs fossiles. A travers ces pratiques de vote, le gestionnaire d'actifs approuve toujours les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Danemark | |||||
Ostrum Asset ManagementOstrum soutient encore l’expansion fossile, à travers ses votes en assemblée générale. Ostrum Asset Management mentionne la possibilité de voter contre la réélection des administrateurs et les résolutions demandant l’approbation de l’action des conseils d'administration pour les entreprises qui développent de nouveaux projets d’énergies fossiles. Toutefois, cette mesure n'est pas appliquée systématiquement à tous les développeurs fossiles. En pratique, Ostrum Asset Management ne détient des actions que dans trois des plus grands développeurs fossiles : Eni, TotalEnergies et Shell. Pourtant, lors des dernières assemblées générales, Ostrum Asset Management n’a pas saisi les opportunités de s’opposer aux réélections d’administrateurs de ces entreprises, votant en faveur de 93 % de ces résolutions. Du côté des investissements, Ostrum Asset Management a pris une mesure importante pour réduire son soutien à l’expansion de la production de charbon thermique en arrêtant les nouveaux investissements dans les entreprises développant de nouvelles mines, centrales et infrastructures de charbon. Cependant, le gestionnaire d’actifs n’a pas pris d’engagement similaire pour le secteur pétro-gazier. En pratique, Ostrum Asset Management ne détient aucune obligation émise récemment par les grands développeurs fossiles : adopter une politique sectorielle robuste pour le pétrole et le gaz permettrait de garantir la pérennité de ces pratiques d’investissements en ligne avec les préconisations fondées sur la science climatique. | France | |||||
PIMCOPIMCO soutient encore massivement l’expansion fossile. PIMCO ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, PIMCO a investi dans au moins 87 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 2 017 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, PIMCO fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de PIMCO lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 61 % de votes en faveur des résolutions liées aux actions du conseil d’administration. A travers ces pratiques de vote, PIMCO approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Allemagne / Etats-Unis | |||||
SchrodersSchroders soutient encore massivement l’expansion fossile. Schroders ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Schroders a investi dans au moins 42 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 182 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Schroders fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Schroders lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 82 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration. A travers ces pratiques de vote, Schroders approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Royaume-Uni | |||||
State Street Investment ManagementState Street Investment Management soutient encore massivement l’expansion fossile. State Street Investment Management ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, State Street Investment Management a investi dans au moins 95 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 336 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, State Street Investment Management fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de State Street Investment Management lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 92 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration, et 88 % de votes en faveur de la rémunération des dirigeants. A travers ces pratiques de vote, State Street Investment Management approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Etats-Unis | |||||
Swiss Life AMSwiss Life Asset Managers soutient encore l’expansion fossile. Swiss Life Asset Managers ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Swiss Life Asset Managers détient un montant total modéré d’obligations fossiles récentes par rapport aux autres grands gestionnaires d’actifs. En octobre 2025, le gestionnaire d’actif détenait 46 obligations émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 39 millions de dollars détenus. Par ailleurs, Swiss Life Asset Managers n’a pas publié ses votes pour 80 % des résolutions liées à l’action des conseils d’administration. Cela révèle un fort défaut de transparence et possiblement une occasion manquée importante de sanctionner les stratégies climatiques des développeurs fossile. | Suisse | |||||
UBS Asset ManagementUBS Asset Management soutient encore massivement l’expansion fossile. UBS Asset Management ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, UBS Asset Management a investi dans au moins 105 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 553 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, UBS Asset Management fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de UBS Asset Management lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 83 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration. A travers ces pratiques de vote, UBS Asset Management approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Suisse | |||||
Union InvestmentUnion Investment soutient encore l’expansion fossile, principalement à travers ses pratiques d’investissement. Union Investment a pris une mesure robuste pour réduire son soutien à l'expansion fossile en s'engageant à voter systématiquement contre certaines résolutions proposées par la direction des développeurs fossiles. En pratique, le gestionnaire d'actifs s’est opposé à 95 % des réélections d’administrateurs et des résolutions demandant l’approbation de la gestion des conseils d'administration des développeurs fossiles en 2024, et contre 59 % de la rémunération des dirigeants de ces entreprises. Cela constitue une bonne pratique parmi les grands gestionnaires d'actifs. Concernant ses investissements, Union Investment exclut certains développeurs de charbon thermique, mais laisse possibles des nouveaux investissements dans des développeurs fossiles dans sa politique d'investissement. Le gestionnaire d'actifs a investi dans au moins 23 obligations récentes de développeurs fossiles, émises entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, ce qui représente au moins 138 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Union Investment fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. | Allemagne | |||||
VanguardVanguard soutient encore massivement l’expansion fossile. Vanguard ne s’est pas engagé à arrêter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles ou à voter contre des résolutions proposées par la direction de ces entreprises. En pratique, Vanguard a investi dans au moins 115 obligations récentes émises par des développeurs fossiles entre le 1er janvier 2024 et le 30 juin 2025, représentant au moins 4 204 millions de dollars détenus en octobre 2025. En achetant de nouvelles obligations, Vanguard fournit des nouveaux capitaux frais à ces entreprises et leur permet de lancer de nouveaux projets d’énergies fossiles. Par ailleurs, la grande majorité des votes de Vanguard lors des dernières assemblées générales ont soutenu la direction des plus grands développeurs fossiles, avec 85 % de votes en faveur de l’action des conseils d'administration, et 87 % de votes en faveur de la rémunération des dirigeants. A travers ces pratiques de vote, Vanguard approuve inconditionnellement les plans d'expansion fossile de ces entreprises et ignore leur non-conformité avec la science climatique. | Etats-Unis |
Méthodologie
Reclaim Finance a analysé les engagements climatiques et les actions concrètes des gestionnaires d’actifs vis-à-vis des développeurs fossiles, c’est-à-dire les entreprises qui développent de nouveaux projets d’énergies fossiles, contribuant ainsi à l’expansion fossile. Nous nous sommes concentrés sur les 7 plus grands gestionnaires d’actifs basés aux États-Unis et sur les 23 plus grands gestionnaires d’actifs basés en Europe.
L’analyse comporte trois volets :
- Une évaluation des politiques énergies fossiles, qui examine les engagements pris par les gestionnaires d’actifs pour limiter les nouveaux investissements dans les développeurs fossiles et leurs engagements concernant le vote aux assemblées générales pour ces entreprises.
- Une évaluation des investissements dans les obligations récemment émises par des développeurs fossiles.
- Une évaluation des votes aux dernières assemblées générales des plus grands développeurs fossiles.
Bonnes pratiques
Seul un nombre limité de gestionnaires d’actifs ont pris des mesures significatives pour aligner leurs pratiques avec la science climatique. Mais pour la plupart, des progrès restent toujours possibles pour arrêter tout soutien à l’expansion fossile. Reclaim Finance présente une sélection d’exemples de bonnes pratiques ci-dessous.
Recommandations
Reclaim Finance appelle les détenteurs d’actifs à utiliser les résultats de cette analyse pour évaluer l’alignement de leurs intérêts avec ceux de leurs gestionnaires d’actifs, et d’agir en conséquence.
Nous recommandons aux détenteurs d’actifs :
- Publier dans leurs politiques une demande claire aux gestionnaires d’actifs de conditionner leurs nouveaux investissements dans les obligations émises par des développeurs fossiles à la fin de leurs plans d’expansion fossile, pour tous leurs actifs sous gestion ;
- Publier dans leurs politiques une demande claire aux gestionnaires d’actifs de voter contre des résolutions stratégiques proposées par la direction des développeurs fossiles jusqu’à ce que ces entreprises mettent un terme à leurs plans d’expansion fossile (ces résolutions peuvent être la réélection d’administrateurs, l’approbation de la gestion du conseil d’administration, ou encore l’approbation de la rémunération des dirigeants).
- Fixer une date limite au-delà de laquelle aucun nouvel investissement ne sera confié aux gestionnaires d’actifs ne satisfaisant pas les demandes ci-dessus.
- Engager tout gestionnaire d’actifs actuel ne satisfaisant pas les demandes ci-dessus à améliorer ses pratiques climatiques, et prévoir des sanctions en cas d’absence de progrès.
- Faire de l’expansion fossile une ligne rouge dans leurs propres politiques internes d’investissement et de vote;
- S’assurer que leurs politiques soient appliquées à l’ensemble de leurs actifs, tant en interne (gestion interne) qu’en externe (par l’intermédiaire de gestionnaires d’actifs externes).
À titre d’exemple, certains investisseurs institutionnels prennent déjà des mesures fortes. En décembre 2025, le deuxième fonds de pension néerlandais PFZW a retiré un mandat de 14 milliards d’euros à BlackRock, citant des préoccupations liées à la durabilité. De plus, les fonds de pension britannique The People’s Pension et danois Akademiker Pension ont ainsi retiré des mandats à State Street, à cause de ses faibles pratiques ESG. D’autres haussent le ton, comme la coalition Asset Owner Statement on Climate Stewardship qui demande aux gestionnaires de renforcer leur dialogue actionnarial climatique avec les entreprises.












