Note – Scénarios climatiques : 5 pièges à éviter pour contenir le réchauffement à 1,5°C

6 octobre 2020

Les grandes entreprises, les acteurs financiers : ils sont de plus en plus nombreux à revendiquer la neutralité carbone et l’alignement sur les objectifs de l’Accord de Paris. Pour justifier ceci, ils se basent de plus en plus souvent sur des scénarios climatiques qui ont pour ambition de simuler l’évolution des activités humaines selon les objectifs retenus en matière de limitation du réchauffement planétaire. La finalité de l’engagement pris dépend alors largement du scénario choisi.

Dans la plupart des cas, par manque d’ambition ou aveuglement, ces scénarios nous guident vers un réchauffement bien supérieur à 1.5°C. Ils deviennent alors des outils de greenwashing qui permettent aux entreprises et acteurs financiers de maintenir – et même de développer – les activités les plus polluantes tout en professant un engagement climatique fort.

L’étude des scénarios climatiques révèle l’existence de 5 pièges principaux.

Cette note en appelle à la responsabilité des acteur financiers, politiques et économiques et sociaux. Ils doivent exiger des agences normatives telles que l’AIE des scénarios 1.5°C robustes et, dans l’attente de ceux-ci, doivent immédiatement prendre conscience du retard accumulé pour rehausser leurs efforts au-dessus de ceux impliqués par les scénarios actuels comme le SDS.

Télécharger la note

Nous avons donc identifié 5 pièges.. Qui en cachent un 6ème, la protection du secteur des énergies fossiles à tous prix

Alors que la réduction de la production d’énergies fossiles est essentielle au respect d’une trajectoire de 1.5 ou même 2°C, nombre de scénarios profitent des 5 pièges pour maintenir celles-ci au cœur des systèmes énergétiques mondiaux après 2040-2050 et prévoir des investissements massifs dans le secteur.

Les acteurs financiers doivent dès maintenant engager la sortie des énergies fossiles de manière à ne plus y être exposés à des échéances clairement établies et documentées, d’ici 2040 pour en Europe et 2050 ailleurs pour le gaz et le pétrole et 10 ans plus tôt pour le charbon. Ils doivent également mettre immédiatement fin aux services financiers à de nouveaux projets et aux entreprises qui les développent.