Allianz vient d’annoncer l’objectif de réduire de 25% les émissions de gaz à effet de serre liés aux obligations et actions comprises dans les fonds des assurés. Allianz le présente comme un objectif intermédiaire dans le but de tenir celui déjà pris d’aligner ces investissements sur l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Reclaim Finance appelle Allianz à faire preuve de cohérence et à s’engager à ne plus investir dans les entreprises qui développent de nouveaux projets charbon et d’hydrocarbures non conventionnels.

Allianz compte atteindre l’objectif de 25% en instituant un « dialogue actif avec les entreprises et la définition d’objectifs de protection du climat. La réduction des émissions est également obtenue par de nouveaux investissements dans des technologies respectueuses du climat et par l’absence d’investissements dans des modèles économiques à forte intensité carbone ». Allianz ne précise ni de quels secteurs il s’agit, ni les objectifs et demandes précises qui soutiendront sa stratégie d’engagement actionnarial.

Une première étape serait de ne plus investir dans les entreprises qui continuent d’aggraver la situation climatique en développant de nouveaux projets très émetteurs de gaz à effet de serre, incompatibles avec le budget carbone disponible. Par exemple, alors qu’Allianz peut toujours investir dans des entreprises qui développent de nouvelles mines et infrastructures de charbon, il lui faudrait comme AXA adopter une politique globale de sortie totale du secteur.

Par ailleurs, alors que la production pétrolière et gazière doit baisser de 4 et 3% par an d’ici 2030, s’engager à ne plus investir dans les entreprises développant des nouveaux projets d’hydrocarbures à commencer par ceux dans les pétrole et gaz non conventionnels serait un préalable pour être pris au sérieux sur l’objectif d’atteinte de la neutralité carbone.

A noter que l’engagement d’Allianz ne porte que sur les investissements liés aux primes d’assurance et ne s’applique pas aux actifs gérés par PIMCO ou Allianz Global Investor, qui compte parmi les plus gros gestionnaires d’actifs au monde et n’ont aucune politique globale sur le charbon.

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