Attaques contre BLOOM : quatre organisations appellent l’État à agir

Copublié avec Greenpeace France, Extinction Rebellion & Disclose

Paris, le 6 juin 2025 – Les ONG Extinction Rebellion, Greenpeace France, Reclaim Finance ainsi que le média Disclose dénoncent avec force les méthodes pénalement condamnables dirigées ces dernières semaines contre BLOOM et Claire Nouvian. Les identités de Disclose, Reclaim Finance et Extinction Rebellion ont été usurpées lors d’actions visant à déstabiliser BLOOM et à saper la légitimité des revendications portées par l’association, à l’approche de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin. Greenpeace France, dont les militants font face depuis longtemps à la criminalisation de leurs actions non-violentes, se joint à ces organisations pour dénoncer la répression croissante des défenseur·ses des droits humains et de l’environnement. Tous appellent le gouvernement à faire cesser ces agissements.

Le 2 juin, des sénateurs et sénatrices ont reçu dans leurs boîtes aux lettres professionnelles, à l’intérieur même du Sénat, des tracts diffamatoires intitulés « Dirty BLOOM ». Ces documents usurpent les codes visuels d’Extinction Rebellion et renvoient à des textes prétendument signés par Disclose et Reclaim Finance. Aucune de ces organisations n’est à l’origine de ces contenus, qu’elles ont découverts après leur diffusion ciblée auprès des décideurs politiques.

Nous dénonçons l’usurpation d’identité dont nous avons fait l’objet et apportons notre plein soutien à BLOOM. Ces méthodes, aussi malhonnêtes qu’illégales, visent à décrédibiliser un travail essentiel de plaidoyer environnemental, en pleine montée en puissance citoyenne à l’approche de l’UNOC.

Lucie Pinson, directrice de Reclaim Finance

C’est la deuxième fois qu’Extinction Rebellion est victime d’une usurpation d’identité dans le cadre d’attaques visant BLOOM, qui se mobilise — aux côtés de la Coalition citoyenne pour l’océan — pour exiger de véritables aires marines protégées, la fin du chalutage de fond et du chalutage pélagique, l’interdiction des navires de plus de 25 mètres dans les eaux côtières, et plus largement, une transition organisée de la pêche industrielle vers une pêche artisanale durable.

Le 18 mai, des affiches mensongères reprenant les codes graphiques du mouvement Extinction Rebellion avaient été utilisées pour perturber un événement de l’Académie du Climat, en complément d’une interruption sonore. Puis, le 4 juin, Claire Nouvian a découvert, en emmenant sa fille à l’école, que sa porte d’entrée avait été vandalisée : recouverte de peinture noire et de tags reprenant, là encore, les signes distinctifs d’XR.

Diffamation, tentatives de déstabilisation, attaques personnelles, usurpation d’identité, violation du domicile privé : ces pratiques mafieuses et criminelles sont celles d’une industrie aux abois, en panique face à l’inéluctabilité de la révolution écologique et sociale. Ces actes ne nous intimident pas : ils confirment que notre combat est juste.

Camille pour Extinction Rebellion

Les faits récents s’inscrivent dans un contexte plus large de répression ciblée contre les militants et défenseur·ses des droits humains et de l’environnement. Le 28 mai dernier, cinq militants de Greenpeace Nice ont été placés en garde à vue pour avoir réalisé, à la craie, des dessins et messages en faveur de la protection de l’océan dans l’espace public. Une perquisition à leur domicile a suivi.

Ce traitement disproportionné de l’engagement militant s’inscrit dans une dérive plus ancienne : depuis 2015, année où l’état d’urgence a été inscrit dans le droit commun, les gouvernements successifs n’ont cessé de renforcer les dispositifs permettant de restreindre la liberté d’expression et d’action des mouvements écologistes.

Nous dénonçons une politique de répression à sens unique. Alors que des ONG sont attaquées illégalement, c’est aux militant·es pacifiques que l’on réserve les mesures les plus dures. La répression s’intensifie, pendant que les véritables responsables des atteintes à l’océan et au climat agissent en toute impunité.

Laurence Veyne, de Greenpeace France

Nos quatre organisations demandent à l’État d’accorder la plus grande importance à la gravité des faits récents et à mobiliser les moyens nécessaires pour identifier les auteurs de ces agissements et y mettre un terme. Il en va de la sauvegarde de l’océan, de la protection des acteurs de la société civile et, plus largement, du respect de l’État de droit.

Contacts et signataires :

  • Greenpeace France : Jean-François Julliard, directeur général et Laurence Veyne, directrice des programmes, 0646902105
  • Extinction Rebellion : Sébastien
  • Reclaim Finance : Lucie Pinson, Fondatrice et directrice générale, 0679543715
  • Disclose : Mathias Destal, Fondateur 0675384513

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