Paris, le 1er juillet 2025 – Dans son rapport ESG 2024 publié fin juin (1), BPCE Assurances s’engage à stopper ses nouveaux investissements dans les entreprises développant de nouveaux projets d’extraction et de production de pétrole et de gaz. BPCE Assurances devient le 12e assureur-vie (2) avec un tel engagement mais surtout le premier à étendre le périmètre d’application de ses politiques énergies fossiles à son offre en unités de compte, en plus des investissements indirects de son fonds euros. Reclaim Finance salue les nouvelles mesures prises par BPCE Assurances et appelle les deux grands assureurs-vie français, Crédit Agricole Assurances et AXA, à s’inspirer des progrès récents réalisés par certains de ses concurrents en arrêtant d’investir dans les entreprises en première ligne de l’expansion pétrolière et gazière.
Dans son rapport ESG ou “rapport 29 LEC”, l’assureur-vie du groupe BPCE présente plusieurs mesures visant à stopper son soutien aux entreprises développant de nouveaux projets de pétrole et de gaz upstream (extraction et production). Une avancée notable alors que la dernière copie de sa politique pétrole et gaz se concentrait uniquement sur les entreprises impliquées dans les hydrocarbures non-conventionnels. (3)
Pour son fonds euro, BPCE Assurances s’engage à mettre un terme à ses nouveaux investissements dans les obligations et actions des entreprises développant de nouveaux projets de pétrole et gaz upstream. Une mesure qui s’appliquera pour la première fois à ses investissements directs et indirects : BPCE Assurances étend le périmètre d’application de ses politiques sectorielles charbon, pétrole et gaz à ses investissements dans des fonds ouverts actions et obligations, cotés et non cotés représentant près de 30 % des encours de son fonds euro. (4)
BPCE Assurances s’engage également à garantir une plus grande cohérence entre son fonds euro et son offre en unités de compte : l’assureur-vie devient ainsi le premier à étendre ses politiques sectorielles charbon, pétrole et gaz aux nouveaux référencements de fonds dans son offre en unités de compte (UC). Ainsi, un nouveau fonds référencé dans l’offre UC de BPCE Assurances ne pourra pas être exposé à une entreprise exclue par ses politiques charbon, pétrole et gaz.
BPCE Assurances marque un tournant dans sa politique en coupant les ponts avec des acteurs-clés de l’expansion pétro-gazière comme TotalEnergies. Pour la première fois, un assureur-vie fait preuve de cohérence en appliquant sa politique climat à l’ensemble de son offre, une mesure indispensable. Face à l’avancée de BPCE Assurances, l’inaction d’AXA et Crédit Agricole Assurances devient flagrante, alors que les autres acteurs du secteur travaillent à faire de l’assurance-vie un produit d’épargne plus responsable. AXA et Crédit Agricole Assurances doivent de toute urgence arrêter, par leurs choix d’investissements, d’alimenter l’expansion pétrolière et gazière avec l’épargne de leurs clients.
Ariel Le Bourdonnec, chargé de campagne assurance chez Reclaim Finance
Cependant, BPCE Assurances pourra encore s’autoriser, via son fonds euro, de nouveaux investissements dans les entreprises développant de nouveaux projets de pétrole et de gaz midstream (dont des nouveaux terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié). Quatre assureurs-vie (5) se sont déjà engagés à ne plus financer les entreprises responsables de cette expansion, menaçant directement leurs propres engagements climatiques.
Si BPCE Assurances ne met pas définitivement fin à son soutien à l’expansion pétrolière et gazière, la nouvelle mouture de ses engagements climatiques est une avancée significative pour l’assureur-vie. Reclaim Finance appelle ses principaux concurrents, AXA et Crédit Agricole Assurances à sortir de leur immobilisme pour enfin reconnaître l’urgente nécessité de réduire leur soutien à l’expansion pétrolière et gazière avec l’épargne de leurs clients.