Les faits :

> Le scénario Sustainable Development (SDS) de l’AIE prévoit le développement du gaz mais mise sur un déploiement rapide de toutes les options technologiques pour réduire les émissions de méthane dans les chaînes de valeur du pétrole et du gaz – de manière à réduire une baisse de 75 % des émissions par rapport aux niveaux actuels d’ici 2030.

> Mais l’AIE note que les émissions de méthane provenant des opérations pétrolières et gazières restent obstinément élevées malgré les initiatives initiales menées par l’industrie et les politiques gouvernementales et malgré le fait qu’une grande variété de technologies et de mesures sont déjà disponibles pour réduire les émissions de méthane provenant des opérations pétrolières et gazières.

> Selon l’AIE, les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier ont atteint près de 80 Mt (ou 2,4 milliards de tonnes d’équivalent CO2) en 2017. Cela équivaut à 6 % des émissions mondiales de GES du secteur de l’énergie.

> L’AIE note que « l’on en sait suffisamment pour conclure que ces émissions ne peuvent être ignorées et qu’elles représentent un risque évident pour les qualités environnementales du gaz naturel ».

> Bien que sa durée de vie dans l’atmosphère soit beaucoup plus courte que celle du CO2, le méthane absorbe beaucoup plus d’énergie lorsqu’il existe dans l’atmosphère et retient au moins 80 fois plus de chaleur que le CO2 au cours de ses 20 premières années dans l’atmosphère.

Le problème :

> Bien qu’elle affirme la nécessité de réduire massivement les émissions de méthane, l’AIE ne demande pas un arrêt immédiat de l’expansion du gaz, mais appelle à renforcer les initiatives industrielles et les politiques publiques existantes, dont elle reconnaît pourtant l’inefficacité jusqu’à présent pour réduire les émissions de méthane.

La solution :

> Le déploiement de technologies permettant de diminuer les émissions de méthane doit être limité aux infrastructures déjà existantes et aucun nouveau projet gazier ne doit être autorisé. Les institutions financières doivent en conséquences cesser de fournir de nouveaux services financiers à l’expansion gazière, que ce soit à des nouveaux projets ou aux entreprises qui les portent.

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