Le 9 juin dernier, le Président Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue d’élections législatives les 30 juin et 7 juillet. Cette dissolution s’inscrit dans un contexte politique exceptionnel qui voit aujourd’hui trois blocs dominer la politique française. Le bloc d’extrême-droite, représenté entre autres par le Rassemblement national, le bloc de droite et du parti présidentiel, et le bloc de la gauche élargie.
La mission de Reclaim Finance est de contribuer à davantage de justice sociale et environnementale à travers le levier financier. Nous avons analysé les grandes mesures politiques prises sous la présidence d’Emmanuel Macron, les derniers programmes électoraux et les positions de chacun des trois blocs sur notre champ d’expertise : la finance.
Aujourd’hui, l’extrême-droite représente des risques majeurs pour nos acquis sociaux et les droits de millions de personnes, déjà fortement impactés par les derniers quinquennats. L’antinomie du projet du Rassemblement national avec la raison d’être de Reclaim Finance ne fait aucun doute. Ils ont jusqu’à présent systématiquement voté contre les avancées pour le climat et la justice sociale et se positionnent ouvertement pour une abrogation du Green Deal européen (1).
À l’inverse, le programme du Nouveau Front populaire et l’arrivée au pouvoir d’une gauche unie, avec toutes ses composantes, serait une opportunité pour la défense et l’acquisition de droits et pour mettre la finance au service d’une transition écologique, juste et solidaire.
Le programme du Nouveau Front populaire contient des mesures conséquentes et de bon sens pour transformer la finance. Bien que défendues depuis des années par des experts scientifiques, énergétiques et économiques, elles ont été constamment écartées par les partis au pouvoir, dont la dernière majorité présidentielle (2). Le programme appelle notamment à l’interdiction des financements pour les nouveaux projets d’énergies fossiles, dans la continuité de la proposition de loi rejetée en commission des finances par les députés de droite et d’extrême-droite en mars 2024 (3). Cet arrêt est une nécessité pour éviter un emballement catastrophique du climat et une crise économique et financière majeure.
C’est pour ces raisons que, dans le cadre des élections législatives de juin 2024, nous soutenons le Nouveau Front populaire.
Nous leur apportons notre soutien de manière responsable alors que l’extrême droite pourrait accéder au pouvoir. Le programme du Nouveau Front populaire n’engage que celles et ceux qui en attendent quelque chose et nous resterons mobilisés après le 7 juillet pour veiller à ce que les promesses soient tenues et à ce que l’ensemble des décideurs politiques adoptent les mesures qui s’imposent.